Le premier robot d’assistance chirurgicale en Corse
Une première pour la population de l’île, depuis octobre 2023, le robot chirurgical da Vinci est opérationnel à la Polyclinique Maymard. Utilisé dans un premier temps pour la chirurgie digestive et bariatrique, d’autres spécialités sont concernées à moyen terme, et notamment l’urologie et la cancérologie du côlon et du rectum.
Le robot da Vinci, pionnier dans la chirurgie robotique mini-invasive, assiste le chirurgien et lui permet d’effectuer des gestes d’une extrême précision. Des bras et sondes articulés d’une très grande dextérité, contenant une caméra endoscopique et des instruments chirurgicaux, couplés à des images tridimensionnelles ultra-détaillées, confèrent
au chirurgien une meilleure visualisation de la zone à opérer et un accès facilité. « L’assistance robotique permet une précision des gestes qui dépasse les performances
naturelles d’un praticien », indique le docteur Jean-Luc Luciani.
Un mode opératoire moins lourd pour le patient
Les incisions étant limitées au maximum, les traumatismes au niveau des organes sont moindres et les risques de saignement faibles. « Moins invasives, les interventions
sont aussi moins agressives pour le patient. Grâce à cette technologie, il bénéficie de suites opératoires plus simples, plus courtes et moins douloureuses. »
Les patients sont pris en charge en hospitalisation complète avec des durées de séjour plus courtes ou en ambulatoire. « Cette technique particulièrement bénéfique
au patient sera bientôt incontournable », confirme le docteur Luciani.
L’utilisation du robot implique que l’ensemble de l’équipe de bloc – chirurgiens, anesthésistes, infirmiers de bloc, aides opératoires –, suivent une formation complète, validée par
l’organisme formateur. « Dans un premier temps, des ateliers nous ont permis une prise en main de l’équipement. Nous nous sommes ensuite rendus en France, Allemagne, Suisse et Belgique pour apprendre à maîtriser les gestes de chaque type d’intervention. Un superviseur assiste le chirurgien lors de ses premières opérations. »
L’objectif des équipes formées et en cours de formation est de permettre au plus grand nombre de patients de la région de bénéficier de cette technologie de pointe.
ARTICLE RÉDIGÉ EN COLLABORATION AVEC LE DR JEAN-LUC LUCIANI, CHIRURGIEN VISCÉRAL
