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Gynécologie - Dépistage du cancer du col de l’utérus, suivre les recommandations

Les pathologies du col de l’utérus sont fréquentes et le plus souvent liées au papillomavirus. Si la plupart se traitent facilement, d’autres nécessitent une intervention chirurgicale. Une surveillance est proposée par les gynécologues de la Clinique de Vitrolles, selon les derniers protocoles de la Société française de colposcopie.

Avec les nouveaux protocoles en place depuis 2020, le frottis cytologique classique réalisé à 25, 26 et 29 ans, est remplacé par un examen de recherche de papillomavirus humains (HPV) tous les 5 ans, à partir de 30 ans. Si un HPV est détecté, une analyse cytologique est faite, et en cas d’anomalie, une colposcopie est effectuée. Cet examen
consiste à observer le col de l’utérus à la loupe à l’aide de colorants, couplé à des prélèvements biopsiques pour des analyses complémentaires. « Le test HPV nous permet de mieux détecter les pathologies du col car il y a très peu de faux négatifs, ce qui n’est pas le cas avec la cytologie (analyse des cellules du col). En revanche la présence de HPV ne signifie pas nécessairement qu’il y a une pathologie du col, le portage de HPV étant en effet très fréquent », explique le docteur Agnès Pavard, gynécologue.
Le cancer du col atteint environ trois mille femmes par an en France et est une pathologie d’évolution lente. Le dépistage et la surveillance des lésions de bas et haut grades par les gynécologues sont essentiels pour éviter la survenue du cancer. Si la plupart des lésions du col se surveillent, d’autres nécessitent une intervention chirurgicale. Les lésions de haut grade nécessitent de faire une conisation, intervention chirurgicale qui consiste à enlever la lésion précancéreuse.

La conisation en cas de lésion

« Cette intervention est pratiquée en routine à la Clinique de Vitrolles, sous anesthésie générale ou locale, selon l’opérateur ou selon la patiente. La conisation se fait sous contrôle colposcopique, ce qui permet d’enlever strictement la lésion. Un examen anatomopathologique effectué sur la pièce opératoire vérifie par ailleurs que la lésion a bien
été enlevée. La surveillance se fait ensuite par un test HPV à 6 mois, puis tous les 3 ans si ce dernier est négatif. Nous avons un véritable effort de prévention à faire, en particulier sur la vaccination qui est à proposer aux jeunes garçons et filles entre 11 et 13 ans. Il faut convaincre les familles. Une autre prévention essentielle est la lutte contre le tabac, qui favorise la présence de HPV en raison de l’effet immunosuppresseur de la nicotine au niveau du col. Il faut également que nous arrivions à cibler une population précaire qui
ne se fait pas dépister. Le dépistage organisé arrivera, nous l’espérons, à améliorer la prise en charge de cette population. »

Docteur Angès PAVARD,Gynécologue

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