Cette technique non chirurgicale qui consiste à obturer les artères vascularisant l’utérus en cas de fibrome utérin ou d’adénomyose donne d’excellents résultats cliniques et évite l’ablation de l’utérus dans de nombreux cas.
Encore trop méconnue et peu préconisée en premiers recours, l’embolisation assèche les fibromes utérins et traite l’adénomyose, entité interne de l’endométriose, à l’aide de microbilles injectées par voie artérielle par un radiologue interventionnel et sous anesthésie locale. Les symptômes se dissipent rapidement après l’intervention, qui ne nécessite pas d’hospitalisation ni d’arrêt de travail prolongé. Le fibrome est réduit d’au moins
50 % au bout de trois mois. Les saignements chroniques, parfois accompagnés d’anémie, diminuent de 80 à 100 %, tout comme les douleurs invalidantes et le syndrome de compression pelvienne, avec un retour normal des règles. Ce traitement indolore qui préserve l’utérus a un impact positif sur la qualité de vie et la santé mentale des patientes traitées, qui peuvent rapidement reprendre une activité normale.
DR KAMEL KECHABTIA, RADIOLOGUE INTERVENTIONNEL