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Récupération Rapide Après Chirurgie (RRAC) - La clinique de l’Yvette, en pointe

Ce mode de prise en charge permet au patient de récupérer plus vite ses capacités fonctionnelles après une intervention chirurgicale et de retrouver plus rapidement son environnement quotidien. A la clinique de l’Yvette (91), le docteur Thomas Waitzenegger est l’un des rares chirurgiens français à appliquer ce concept lors de la pose d’une prothèse totale d’épaule. Il nous en parle.

Quel a été le déroulé de l’intervention ?

Docteur Thomas Waitzenegger : « Le 22 février dernier, Jocelyne (70 ans) est arrivée à la clinique à 7h30 pour la pose d’une prothèse totale d’épaule droite, en ambulatoire. Elle est montée au bloc à pied en respectant le principe du « patient debout ». Nous l’avons installée dans une pièce équipée de fauteuils, jusqu’à 8h30. Puis, elle est entrée en salle opératoire vers 9h00, pour une première anesthésie du bras. L’intervention s’est terminée vers 11h. A 12h30, parfaitement réveillée, Jocelyne était conduite dans sa chambre sur un brancard. A 15h, équipée d’un drain, elle pouvait regagner son domicile. Elle était attendue le lendemain pour sa première séance dans un centre de rééducation. » 

Quelles différences faites-vous par rapport à une intervention traditionnelle ?

Dr T.W. : « Tout d’abord, ce geste ne peut se concevoir que grâce à l’autonomie conservée de la patiente et par l’existence d’une prise en charge dans une structure spécialisée encadrant le geste. L’intérêt principal est pour moi le bien être du patient qui a l’impression d’être moins « malade » et qui ainsi peut se responsabiliser en étant entouré par ses proches. De ce fait, au lieu des 2 à 4 jours d’hospitalisation, les quelques heures passées au sein de l’établissement représentent pour lui un sacré changement ! Malgré tout, nous sommes conscients que ce concept chirurgical, destiné en règle générale aux personnes âgées (dans le cadre des prothèse totale d’épaule), réclame quelques précautions essentielles ; ne pas être seul la première nuit lors du retour à domicile - une règle de la prise en charge en ambulatoire - et surtout nous privilégions cette prise en charge pour des patients qui ne présentent pas d’antécédents médicaux trop lourds, afin de conserver un niveau de sécurité de soins maximal. »

Vous dites qu’il faut banaliser la pose d’une prothèse. Pourquoi ?

Dr T.W. : « Dans l’imaginaire des gens, la pose d’une prothèse articulaire et notamment de l’épaule est une intervention lourde, alors que ce geste chirurgical très bien maitrisé réunit toutes les conditions pour avoir lieu en ambulatoire, il est également pratiqué pour la prothèse de hanche. Il s’agit d’un geste qui va redonner de l’autonomie et du confort de vie à nos patients en les soulageant rapidement de douleurs invalidantes. Je pense que nous nous acheminons vers un changement de mentalités, aussi bien de la part des patients que du corps médical. Toutefois l’important, je le répète, est de pouvoir disposer d’un encadrement péri-opératoire adapté, avec une grande disponibilité du chirurgien, un suivi infirmier de qualité et un centre de rééducation proche du domicile. »

 « L’intervention ne dure que deux heures »

 

  

 

 

 

   « La patiente se rend au bloc à pied »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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