Troisième édition des Journées nationales de dépistage du 25 au 29 juin 2018 avec comme slogan : « Maladie de la macula. Vous préférez ne pas savoir ? ». La DMLA est la première cause de malvoyance et de cécité dite « légale » après 50 ans et touche environ 1 million de personnes en France. En ce qui concerne le diabète, c’est plus de 3,3 millions de personnes qui étaient traitées en 2015, soit 5% de la population française.
« Nous disposons de traitements très efficaces »
« On distingue deux formes évolutives de DMLA. La DMLA atrophique ou « sèche » est la plus fréquente. Cette forme évolue lentement et peut conduire dans certains cas à une baisse sévère de l’acuité visuelle. Elle se caractérise par la disparition progressive des cellules visuelles et de l’épithélium pigmentaire au niveau de la macula. La DMLA exsudative ou « humide » est la plus évolutive. Elle se caractérise par la formation de vaisseaux anormaux (« néovaisseaux ») sous la rétine, à l’origine d’une exsudation qui altère la vision et dégrade la macula. Son évolution peut être particulièrement rapide, conduisant à une perte de la vision centrale en quelques semaines.
Il est fondamental que le diagnostic et le traitement de la DMLA exsudative soient entrepris le plus tôt possible avant que ne s’installent des dommages irréversibles. Le test le plus simple de dépistage de cette forme consiste à évaluer la vision de près de chaque œil une fois par semaine à partir de 65 ans. Il faut occlure alternativement chacun des deux yeux en regardant au mieux un quadrillage -type mots croisés- avec ses lunettes de près. L’apparition d’une déformation ou d’une tâche centrale (scotome) impose une consultation rapide (dans la semaine) chez un spécialiste. Une fois le diagnostic confirmé, la DMLA exsudative bénéficie d’un traitement dont l’efficacité est prouvée, incontestable et très sécuritaire par injections intra-vitréennes.
Pour la DMLA atrophique, il n’y a pas encore de traitement efficace mais des essais thérapeutiques prometteurs sont en cours ».
« En cas de diabète, un dépistage s’impose »
« De nos jours, à cause de la pénurie de praticiens, l’accès à une consultation ophtalmologique est long et difficile. De plus, les consultations sont surchargées par des patients venant plutôt pour des corrections de vision avec port de lunettes, laissant moins de place à la recherche des maladies rétiniennes. C’est une des raisons pour lesquelles les centres spécialisés en pathologies rétiniennes sont en capacité de proposer, lors de cette campagne, un dépistage gratuit sans rendez-vous et sans délai*.
Le diabète est une maladie chronique dont l’incidence ne cesse de croitre. Les connaissances concernant la maladie et les traitements évoluent. Les complications ophtalmologiques peuvent conduire à la perte de toute la fonction visuelle (à la différence de la DMLA qui atteint exclusivement la vision centrale).
Le dépistage précoce d’une atteinte rétinienne quel que soit son stade évolutif est indispensable pour mettre en placerapidement les moyens thérapeutiques efficaces appropriés à chaque individu (injections intra-vitréennes, laser, chirurgie). La collaboration pluridisciplinaire s’impose. Tout patient se sachant diabétique doit être évalué en ophtalmologie au moins une fois par an ».
* A l’occasion de cette semaine de dépistage, les médecins rétinologues d’Aix-Vision organisent au sein de leur cabinet (premier étage « explorations ») un dépistage gratuit et sans rendez-vous, le lundi 25 et le vendredi 29 juin de 15h à 16h avec le Dr Guigou, le mercredi 27 de 15h à 16h avec le Dr Mérité et de 10h à 11h avec le Pr Meyer.