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Actualités

Diabète / Mode d'emploi

Docteur Fatiha Medkour - Diabétologue/Endocrinologue à la clinique de Villecresnes (94)

« Malgré sa fréquence, le diabète et ses effets sont encore mal connus, constate le Docteur Medkour. Cette Journée Mondiale du diabète est un rendez-vous annuel qui permet de refixer quelques règles et principes de santé publique. Je voudrais rappeler tout d’abord que l’on est considéré comme diabétique quand son taux de sucre dans le sang dépasse 1,26 g/l à jeun ou 2 g/l à n’importe quel moment de la journée. Les premiers symptômes du diabète se caractérisent par une envie fréquente d’uriner, suivie d’une grande soif. Une fatigue inhabituelle peut être également un facteur d’alerte.

Il faut savoir qu’il existe plusieurs types de diabète : le 1 et le 2 sont les plus fréquents. Le type 1 est une maladie auto-immune qui survient généralement durant l’enfance. En revanche, le diabète de type 2, qui représente plus de 90% de l’ensemble des diabétiques, touche les adultes à partir de la quarantaine.

Dans les deux cas, l’insuline mal régulée est en cause. Cette hormone naturellement sécrétée par le pancréas permet au glucose (sucre) d’entrer dans les cellules du corps. Chez les personnes non diabétiques, l’insuline est sécrétée de façon continue. Chez la personne diabétique de type 1, le pancréas ne produit pas d’insuline. Chez la personne diabétique de type 2, le pancréas produit encore de l’insuline, mais celle-ci n’est pas bien utilisée par le corps. C’est pourquoi, elle doit s’injecter de l’insuline plusieurs fois par jour afin d’imiter le fonctionnement normal du pancréas.

« Il faut modifier son mode de vie »

Je souhaiterais ajouter que cette maladie se soigne mais ne se guérit pas. Il faut faire des efforts pour diminuer les traitements en incluant notamment la pratique d’une activité physique, en limitant la sédentarité et en adoptant une alimentation équilibrée.

Enfin, il faut savoir que le diabète n’est pas anodin. La surmortalité cardiovasculaire augmente. Pour le type 1, l’espérance de vie diminue de 10 ans. Le type 2 est un facteur aggravant pour tout ce qui est infarctus ou AVC. Le diabète est l’une des causes principales de dialyse et d’amputation. C’est aussi la deuxième cause de cécité ».

Docteur Françoise Soulier - Médecin rééducateur à la clinique Chantecler à Marseille (13)

D’après la Fédération Française des Diabétiques, il est admis que 10% des diabétiques courent un risque d'amputation. C'est peu et beaucoup à la fois car on dénombre chaque année, en France, près de 10 000 amputations dues aux complications du diabète.

Explications :

« Les plaies du pied, fréquentes chez le patient diabétique, constituent une urgence médicale. Elles exposent au risque d’ulcération et de gangrène pouvant conduire à l’amputation. Ces plaies au pied sont des lésions, souvent bénignes (cor, durillon, fissure, crevasse, mycose….) provoquées par des traumatismes, mais qui cicatrisent mal en raison du diabète et des complications neurologiques et vasculaires de cette maladie. Prises en charge rapidement, la plupart des plaies guérissent en 3 à 6 mois. Mais dans 10 % des cas, le pied diabétique se solde par une amputation.

« Il faut bien surveiller ses glycémies »

Quand le diabète est mal régulé durant une trop longue période, le sucre en circulation dans le sang provoque le rétrécissement des artères (artérite diabétique). Une diminution de l'apport en oxygène lèse peu à peu certains nerfs (neuropathie), entraînant une perte de sensibilité nerveuse. Le rétrécissement peut également atteindre des vaisseaux sanguins de petits calibres (artérioles) qui sont répartis entre le genou et les orteils ; ici, la diminution d’oxygénation empêche la cicatrisation.

Ne ressentant plus la douleur, le patient ne s’inquiète pas des différentes lésions qui peuvent apparaître à la surface de ses membres. La cicatrisation ne s'effectuant pas, l'infection progresse de plus en plus rapidement. Et si rien n'est fait à temps pour rétablir la circulation des zones asphyxiées, l'amputation devient inévitable

Il faut bien surveiller ses glycémies et faire les suivis médicaux ou d’autosurveillance de manière très rigoureuse avec son généraliste ou son endocrinologue et surveiller ses jambes ; attention aux plaies et une froideur des extrémités et des douleurs à la marche. Parvenir à l'équilibre glycémique est essentiel pour bien vivre son diabète au quotidien ».

Pour en savoir plus :

Diabète en général

https://www.lci.fr/bien-etre/nouvel-espoir-pour-le-diabete-de-type-2-une-operation-pour-en-finir-avec-les-injections-quotidiennes-d-insuline-2103705.html

https://www.egora.fr/actus-medicales/diabetologie/43262-journee-mondiale-du-diabete-ameliorer-la-vie-des-patients

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/diabete-diabete-ces-chiens-savent-detecter-taux-sucre-anormal-chez-leur-maitre-71819/

Diabète et Obésité

http://sante.lefigaro.fr/article/avec-le-surpoids-et-l-obesite-le-diabete-progresse-en-france/

Diabète et Amputation

http://sante.lefigaro.fr/article/plaie-du-pied-du-diabetique-un-pansement-ameliore-la-cicatrisation/

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